Médailles CNRS 2024 : des lauréates et lauréats de talent
Chaque année, le CNRS récompense les scientifiques et personnels ingénieurs qui ont le plus contribué à son rayonnement et à l’avancée de la recherche.
En 2024, quatre chercheuses, un chercheur, trois ingénieurs et cinq ingénieures travaillant dans les laboratoires montpelliérains du CNRS voient la qualité de leurs travaux récompensée par les médailles d’argent, de bronze, de cristal ainsi que par une médaille de cristal collectif.
Ces distinctions ont été remises à l’ensemble des lauréates et lauréats lors d’une cérémonie le 15 novembre 2024 au Domaine des grands chais à Mauguio.
Créée en 1954, la Médaille d’argent du CNRS distingue un chercheur ou une chercheuse pour l’originalité, la qualité et l’importance de ses travaux, reconnus sur le plan national et international.
En 2024, la Médaille d’argent a été décernée à Anne Charmantier.
Directrice de recherche CNRS au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive, Anne Charmantier remonte le fil de l’hérédité de populations d’oiseaux pour comprendre comment ils s’adaptent aux transformations rapides de leur environnement.
Créée en 1954, la médaille de bronze récompense les premiers travaux de chercheurs et de chercheuses spécialistes de leur domaine et encourage la poursuite de recherches bien engagées et déjà fécondes.
En 2024, pour l'Occitanie Est, la médaille de bronze est décernée à Ana Rita Batista Gomes, Amaury François, Katerina Ioannidou et Ashley Nord.
Chargée de recherche CNRS au Laboratoire des pathogènes et immunité de l’hôte, Ana Rita Batista Gomes explore la réplication de l’ADN et la régulation du cycle cellulaire chez les parasites responsables du paludisme.
Chargé de recherche CNRS à l’Institut de génomique fonctionnelle, Amaury François étudie les mécanismes neuronaux reliant le toucher social et affectif à l’émergence d’émotions.
Chargée de recherche CNRS au Laboratoire de mécanique et génie civil, Katerina Ioannidou s’attache à améliorer les performances du béton et lui conférer de nouvelles propriétés, comme le stockage d’énergie et de CO2.
Chargée de recherche CNRS au Centre de biologie structurale, Ashley Nord s’intéresse aux moteurs moléculaires des bactéries, ces assemblages de protéines nécessaires à leur propulsion dans les fluides.
Créée en 1992, la médaille de cristal distingue des femmes et des hommes, personnels d’appui à la recherche, qui par leur créativité, leur maîtrise technique et leur sens de l’innovation, contribuent aux côtés des chercheurs et des chercheuses à l’avancée des savoirs et à l’excellence de la recherche française.
En 2024, la médaille de cristal est décernée à Dimitri Dubois et Thierry Gil.
Ingénieur de recherche CNRS en économie comportementale et expérimentale, Dimitri Dubois est responsable de la plateforme d’économie expérimentale de Montpellier au sein du Centre d’économie de l’environnement de Montpellier dont il est également directeur-adjoint.
Ingénieur de recherche CNRS au Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier, Thierry Gil est ingénieur en conception de systèmes embarqués. Depuis 2012, il est aussi responsable du service appui à la recherche du laboratoire et accompagne les chercheurs dans leurs travaux.
Depuis 2019, le CNRS récompense les équipes de femmes et d’hommes, personnels d’appui à la recherche, ayant mené des projets dont la maîtrise technique, la dimension collective, les applications, le rayonnement sont particulièrement remarquables, avec les médailles de cristal collectif.
En 2024, le Cristal collectif est décerné au projet Virocrib regroupant Adeline Danneels et Audrey Tarricone du Centre d’infection et d’immunité de Lille, Nathalie Gros et Lisa Morichon du Centre d’études des maladies infectieuses et pharmacologie anti-infectieuse de Montpellier et Emilie Laurent et Aurélien Traversier du Centre international de recherche en infectiologie de Lyon.
Créée en 2021 en pleine pandémie, l’infrastructure ViroCrib réunit un consortium d’experts et d’expertes en virologie, biologie et ingénierie issus de quatre centres de recherche majeurs afin d’établir une chaîne complète de tests antiviraux, allant du criblage à haut débit à la validation de molécules d’intérêt dans différents modèles précliniques pertinents et complémentaires. En d’autres termes, découvrir des antiviraux efficaces contre les virus respiratoires, notamment le SARS-CoV-2.