Le Maghreb a conservé des traces de la dernière période humide africaine
Une équipe franco-marocaine, comptant des chercheurs et chercheuses de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, du CNRS et des Universités de Rabat et d’Oujda vient de mettre en évidence au Maghreb des traces de l’African Humid Period (AHP). La formation de nombreuses zones humides dans les régions pré-désertiques, au nord du Sahara il y a 11 000 à 5 000 ans, a été enregistrée dans les archives sédimentaires des Hauts Plateaux et du bassin de la Moulouya, au Maroc. L’étude, qui vient de paraître le 1er mars dans la revue Quaternary Science Reviews, apporte les premiers éléments d’information sur l’AHP dans ces régions du Maroc oriental, sur leur sensibilité aux influences climatiques complexes (entre Méditerranée, Atlantique et Sahara), et montre par ailleurs qu’elles ont pu constituer des voies d’échanges privilégiées entre les sociétés sahariennes et méditerranéennes au cours de la Préhistoire récente.
Quel climat était en place dans les parties septentrionales du Sahara il y a 11 000 à 5 000 ans ? Ces régions non encore explorées ont été étudiées par les scientifiques d'Archéologie des sociétés méditerranéennes notamment.
Référence
Alluvial records of the African Humid Period from the NW African highlands (Moulouya basin, NE Morocco)
Bruno Depreux, David Lefèvre, Jean-François Berger, Fatima Segaoui, Larbi Boudad, Abderrahmane El Harradji, Jean-Philippe Degeai, Nicole Limondin-Lozouet
Quaternary Science Reviews, 1er mars 2021 - https://doi.org/10.1016/j.quascirev.2021.106807