La topographie des escarpements permet d’estimer le mode de glissement des failles
Le glissement des failles, notamment lors des séismes, peut générer des sauts topographiques en surface, communément appelés escarpements de faille. Depuis les années 70, de nombreuses études ont démontrés que la topographie d’un escarpement de faille permettait de dater sa formation et de contraindre la vitesse de glissement de la faille. En effet, l’escarpement une fois formé est progressivement érodé suivant une loi de diffusion aboutissant à une diminution de sa pente et de sa courbure. Cette diminution informe sur la durée pendant laquelle l’escarpement a été érodé et donc sur son âge. La hauteur de l’escarpement divisé par cet âge indiquant quant à lui la vitesse de glissement.
Dans cette étude à laquelle Géosciences Montpellier a participé, les chercheuse et chercheurs démontrent que la forme topographique finale de l’escarpement générée par une seule rupture sismique ou par un glissement asismique, de même amplitude, peut dévier de 10 à 20 %.
Référence
Holtmann, R., Cattin, R., Simoes, M. et al. Revealing the hidden signature of fault slip history in the morphology of degrading scarps. Sci Rep 13, 3856 (2023).