La surexploitation de l’eau dans les frontières agricoles : le cas du Cerrado brésilien
Dans le cadre du projet HydroCerrado financé par le CNRS, une équipe internationale — composée de chercheurs géographes, sociologues, hydrologues et de représentants de la société civile locale — propose une contribution originale au débat sur la place de l’eau dans la globalisation de la production agricole. Coordonnée par Ludivine Eloy, géographe CNRS au sein du laboratoire Acteurs, ressources et territoires dans le développement et Sérgio Sauer, professeur en sociologie à l’université de Brasilia, cette équipe interdisciplinaire étudie les transformations d’un territoire hydrosocial dans une région connaissant un développement agroindustriel récent, à l'ouest de l'État de Bahia, l’une des dernières frontières agricoles du pays. La méthodologie adoptée consiste à cartographier les transformations des paysages de l’eau, à comparer les usages de l’eau entre différents groupes d’acteurs, et à analyser les représentations et négociations impliquées dans la définition de normes de gestion. Les premiers résultats de cette étude viennent de donner lieu à la publication d’un article dans la revue Water.
L'expansion rapide de monocultures du soja au Brésil a un impact croissant sur les zones forestières. Qu'en est-il de l'utilisation des ressources en eau ? Qu'induisent ces monocultures sur les ressources hydriques du continent sud-américain ainsi que sur le partage de la ressource en eau par les différentes populations ?
Référence
Da Silva, A.L., de Souza, S.A., Coelho Filho, O., Eloy, L., Salmona, Y.B., Passos, C.J.d.S. 2021, Water Appropriation on the Agricultural Frontier in Western Bahia and Its Contribution to Streamflow Reduction: Revisiting the Debate in the Brazilian Cerrado, Water 13 (1054).