Cinq fois plus de gardes et gestionnaires nécessaires pour les aires protégées d’ici à 2030
Alors que les gouvernements se réunissent pour s'engager à protéger 30 % des terres sauvages de la planète d'ici à 2030, les effectifs sont loin d'être suffisants pour gérer et garder efficacement les zones protégées actuelles. Une étude impliquant un chercheur du CNRS et fruit d’une collaboration internationale avec plusieurs ONGs publiée dans la revue Nature Sustainability, montre qu'il faudrait multiplier par cinq le nombre de gardes et de gestionnaires afin d'atteindre les objectifs de protection et de services écosystémiques.
Dans cette étude impliquant notamment l'ISEM, les scientifiques ont récolté des données d’effectifs d’agents employés par les administrations de chaque pays, et déployé des analyses statistiques extensives visant à préciser les incertitudes d’estimation, par deux méthodes de principes très différents qui ont donné des résultats congruents.
Référence
Appleton MR, Courtiol A, Emerton L, Slade JL, Tilker A, Warr LC, Álvarez Malvido M, Barborak JR, de Bruin L, Chapple R, Daltry JC, Hadley NP, Jordan CA, Rousset F, Singh R, Sterling EJ, Wessling EG, Long B. Protected area personnel and ranger numbers are insufficient to deliver global expectations. Nature Sustainability 2022